La démarche de la socio-anthropologie est caractérisée par la mobilisation d’outils d’enquêtes et d’observations. Nous nous fondons dans le décor, échangeons avec l’ensemble des acteurs : des ouvriers sur un chantier, les agents de maîtrise, le PDG d’une grande entreprise, les représentants syndicaux. C’est le côté caméléon de notre métier. Le cœur de notre métier, de notre savoir-faire, c’est notre capacité d’écoute de tous les points de vue.
Mais l’écoute n’est rien sans interaction : notre maîtrise de la relance permet bien souvent d’aller au-delà des premières déclarations parfois toutes faites. Savoir poser des questions précises et rester dans la curiosité de l’autre s’aiguisent au fil de l’expérience.
Aller à la rencontre des individus — qu’ils soient usagers, clients, praticiens… —, les observer, les questionner sur leurs pratiques, leurs représentations, leurs usages et leurs motivations est souvent une « première ». Si les méthodes sont parfois anciennes, elles sont ancrées dans le monde académique et ont parfois du mal à franchir les frontières ; elles sont encore peu utilisées en institutions.